La gueule de bois s’apparente aux guerres civiles. Le mal n’est dû qu’à vous-même. L’œuf est pourri. Que faire ? Écouter les Guns et continuer à vivre tant bien que mal. Ou shooter la colombe, remettre ça.
Par Foucauld
(Photo : Max Snow)
La gueule de bois s’apparente aux guerres civiles. Le mal n’est dû qu’à vous-même. L’œuf est pourri. Que faire ? Écouter les Guns et continuer à vivre tant bien que mal. Ou shooter la colombe, remettre ça.
Par Foucauld
(Photo : Max Snow)
« Il n'y a qu'une chose dans les arts qu'on puisse comparer aux produits culinaires : ce sont les produits du journalisme ; et encore un ragoût peut se réchauffer, une terrine de foie gras peut exister un mois entier, un jambon peut revoir autour de lui ses admirateurs, mais un article de journal n'a pas de lendemain ; on n'en est pas à la fin qu'on a oublié le commencement, et, quand on l'a parcouru, on le jette sur son bureau, comme on jette sa serviette sur la table quand on a dîné. Ainsi, je ne comprends pas comment l'homme qui a une valeur littéraire consent à perdre son talent dans les obscurs travaux du journalisme ; comment lui, qui peut écrire sur du parchemin, se résout à griffonner sur le papier brouillard d'un journal ; certes, ce ne doit pas être pour lui un petit crève-cœur quand il voit les feuillets où il a mis sa pensée tomber sans bruit avec ces mille feuilles que l'arbre immense de la presse secoue chaque jour de ses branches.»
Claude Tillier, Mon oncle Benjamin, (et un titre de Nietzsche)
Par Foucauld
(Photo : Mary Ellen Mark)
« A force de côtoyer les illuminés du gardon, je m’y suis mis, à la « canne roubaisienne en roseau laqué noir, 72,20 F » dès que j’ai compris qu’il nous fallait à tous, pour vivre, un vice, sous peine de mort. Le vice, c’est la santé. C’est l’eau des plantes, le vin de pas mal, les femmes de beaucoup, l’éther de quelques-uns, la politique d’autres encore. Moi, c’est la pêche. Je suis gâté. »
René Fallet : Paris au mois d'août
Par Foucauld
Dans la salle du bar-tabac de la Rue des Martyrs… j’ignore si le hasard d’une averse m’a conduit à celui de la chanson, mais dans tous les cas, quelques coups de pinceau et seaux d’eau de Javel semblent être passés par là.
Pas de « filles de nuit qui attendent le jour », ni « d’ivrognes qui s’épanchent au bar » Quelques petites vieilles font comme moi, elles patientent jusqu’à la fin de l’ondée. Je n’ai pas « l’ombre d’une vie passée, d’une femme, de décombres » à oublier, mais j’ai la curieuse impression d’être de retour au lycée : un café allongé et le coude sur le zinc, bien appuyé pour gribouiller sur un cahier à spirale. Je faisais mes devoirs, il n’y a pas si longtemps ; quelle différence avec un métier ? La buraliste asiatique vend du tabac à chiquer et son pendant masculin me réclame un euro vingt pour du jus de chaussettes que je n’ai pas encore touché. Dans la mousse châtain, trois trous s’élargissent et se meuvent comme des nuages. Leur agencement forme un smiley. Je ne me sens pas très viril à le prendre ainsi en photo, mais tant pis.
La pluie s’estompe et je prends le risque de sauter entre les flaques. Il me faut trouver un cadeau pour un grand garçon de quatre ans.
Dans les Histoires du Père Castor, je tombe sur « Le Jamais Content » et l’achète, autant pour lui que pour moi. Il s’agit d’un poussin qui vient continuellement réclamer à Dame Nature ce qu’il ne possède pas : pattes palmées, bec de canard, poils de loutre, etc… Lassée par les jérémiades d’un beau poulet devenu immonde hybride, elle le condamne à fuir, à se cacher dans le terrier qu’il se creusera… Rejeté par ses anciens pairs, il s’ennuie et retourne timidement voir Dame Nature qui devance son dernier vœu en lui présentant Toujours Contente… Ainsi sont peut-être nés les ornithorynques, que l’on n’entend jamais se plaindre…
Par Foucauld
Je ne résiste pas au plaisir d'en remettre une couche ; et puis Céline le dit lui même page 44 : « la conjuration bat son plein ! »
- « Ah, Monsieur le Professeur Y, je veux bien vous respecter et tout… mais je vous le déclare : je suis hostile !... j’ai pas d’idées moi ! aucune ! et je trouve rien de plus vulgaire, de plus commun, de plus dégoûtant que les idées ! les bibliothèques en sont pleines ! et les terrasses des cafés !... tous les impuissants regorgent d’idées !... et les philosophes !... c’est leur industrie les idées !... ils esbroufent la jeunesse avec ! ils la maquereautent !... la jeunesse est prête vous le savez à avaler n’importe quoi… à trouver tout : formidââââble ! s’ils l’ont commode donc les maquereaux ! le temps passionné de la jeunesse passe à bander et à se gargariser d’ « idéass » !... de philosophies, pour mieux dire !... oui, de philosophies, Monsieur !... la jeunesse aime l’imposture comme les jeunes chiens aiment les bouts de bois, soi-disant os, qu’on leur balance, qu’ils courent après ! ils se précipitent, ils aboyent, ils perdent leur temps, c’est le principal !... (…) »
Louis-Ferdinand Céline : "Entretiens avec le Professeur Y"
Par Foucauld
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